La crise du covid nous l’a clairement démontré: pouvoir être là pour ses enfants et ses proches vulnérables est crucial! Malgré cette réalité, et un préavis positif de la commission s’étant penchée sur la question, seul notre groupe a voté pour que la Municipalité examine la possibilité de rendre le règlement du personnel communal plus favorable à l’égalité, à la parentalité et aux proches aidants. Ci-dessous le texte que Bernard Barmaz a lu au conseil du 4 mai 2020 pour défendre sa motion.
Juste quelques éléments pour vous inciter à soutenir ma motion :
Tout d’abord, je vous invite à voter dans la cohérence. On vient de prendre acte de la réponse de la Municipalité au postulat d’Oriane concernant les questions d’égalité à Crisser. La Municipalité y fait part de sa volonté de s’engager en la matière.
Je vous propose donc de donner la possibilité à la Municipalité de poser des actes concrets complémentaires sur ces sujets à travers la modification des conditions pour les employé-e-s communaux ou au moins d’y réfléchir sérieusement.
Ensuite, on m’a toujours invité à me comparer à ceux qui font mieux et pas forcément à ceux qui font moins bien. Dans le cas présent, laissons-nous inspirer par l’ARASOL qui a pris acte des changements sociaux en cours dans son nouveau statut du personnel.
Ce n’est en effet pas parce qu’on fait déjà très bien sur certains aspects en matière de conditions de travail qu’on ne peut pas faire mieux sur ceux où l’on est moins bon.
Par exemple en matière de congé paternité, sans se comparer à Novartis (18 semaines ou Ikea 8), on peut noter par exemple que les CFF prévoient 4 semaines ou Migros et Coop 3 semaines avec une possibilité de prolongation de 2 semaines non payées. On peut aussi noter que Bussigny et Chavannes prévoient plus que les 5 jours de Crissier.
Enfin, je tiens à dire que ces questions ne sont pas qu’un objet de gauche voire de gauchiste. Sur le congé proche aidants par exemple, je vous lis ce que rapportait RTS info en janvier dernier au sujet de la politique du canton de Genève en la matière (qui prévoit un maximum de 15 jours) :
« Du côté de l’Etat de Genève, en revanche, on prend à coeur ce « devoir d’exemplarité » des administrations publiques. « Le but, c’est de doter d’une politique des ressources humaines qui soit moderne, basée sur la confiance et la responsabilité. C’est aussi de faire en sorte qu’il y ait une meilleure égalité entre hommes et femmes, car on sait que ce sont souvent les femmes qui restent à la maison lorsqu’un proche est malade », indique la conseillère d’Etat [libérale-radicale] Nathalie Fontanet.
Même si le Canton est particulièrement généreux, « c’est important de relever qu’il n’y a pas d’abus », signale, chiffres à l’appui, la cheffe du Département des finances et des ressources humaines. « La plus grande partie des collaboratrices et collaborateurs utilisent un congé entre un et cinq jours. Seuls 150 des 18’000 employés de l’Etat utilisent les quinze jours complètement. » »
En conclusion, je rappelle que le soutien à l’une ou l’autre proposition peut justifier un soutien à ma motion, dans la mesure où la Municipalité peut proposer un contre-projet partiel et que le conseil sera amené à se prononcer en toute fin sur le projet.
J’invite enfin chacune et chacun à penser aux conditions qu’il souhaiterait pour lui- ou elle-même ou ses proches dans ces divers moments de la vie et à soutenir ma motion.