A quelques voix près, le Conseil communal a refusé, le 13 décembre, deux amendements positifs au budget 2020. Proposés par les membres socialistes de la commission des finances, ces amendements voulaient pousser la Municipalité à renforcer sa politique climatique. Le premier proposait la réalisation d’audits énergétiques qui auraient constitué la première étape d’une démarche de rénovation des bâtiments communaux, nécessaire mais pourtant repoussée depuis plusieurs années. Le second, via un rapport de minorité, demandait la création d’un poste complet de délégué·e à l’énergie et au développement durable, à l’instar de ce qui se fait dans les communes alentours. Ces amendements répondaient à un besoin clairement identifié, celui d’un manque de ressources pour mener à bien une politique plus ambitieuse dans le domaine énergétique et climatique .
La bonne situation de la commune aurait permis de financer sans problème ces deux amendements (qui, pour être exact, représentent 0.16% des charges épurées du budget de l’année 2020). Dans une ambiance constructive et de dialogue, la majorité de la commission des finances, composée de membres de tous les groupes politiques du conseil communal, a reconnu, soit en acceptant un des amendements soit en formulant un vœu, le besoin de ressources dans ces deux cas. Malgré cela, et malgré le soutien de quelques personnes au-delà de notre groupe, la majorité du conseil a suivi l’avis de la Municipalité et a rejeté les amendements.
La situation est désormais claire: il ne faut pas attendre de cette Municipalité et de cette majorité politique qu’elles prennent au sérieux l’urgence climatique. Il reste encore beaucoup de chemin pour que les choses bougent à Crissier, mais nous continuerons la lutte – la planète ne peut pas attendre!