Courrier des lecteurs (trices!) publié dans le 24 heures du jeudi 30 avril
« Les chantres du service public ont décidé de fermer l’Etat qui depuis le 16 mars est aux abonnés absents […] Aux premières difficultés, courir se réfugier sous sa couette n’est pas responsable lorsque l’on doit assumer le fonctionnement de notre vivre ensemble ». Des propos qui choquent. Qui défient, aussi, la réalité. Depuis mi-mars et la reconnaissance de l’état de nécessité par le Conseil d’Etat, le plan ORCA (pour organisation en cas de catastrophe) a été activé et déployé. L’administration cantonale n’a, depuis lors, eu de cesse de se réinventer pour continuer à servir la population, tout en répondant à la nécessité de freiner la propagation du virus. Des permanences téléphoniques ont été organisées. Des secteurs, comme celui traitant des demandes de chômage partiel, travaillent d’arrache-pied. La Bourse des places d’apprentissage est mise à jour afin de permettre aux jeunes en fin de scolarité de trouver une place de formation. Sans parler du secteur de la santé ou de la police cantonale. Ce ne sont que des exemples… nous ne voulons oublier personne.
Ces propos maladroits, pour ne pas dire irrespectueux, créent des tensions inutiles dans notre Canton, à l’heure où nous devrions nous montrer capables d’œuvrer ensemble pour le bien commun. Non, ce n’est vraiment pas le bon moment pour opposer Canton et Communes, public et privé. Bien au contraire, nous sommes en droit d’attendre d’un membre du Bureau du Grand Conseil davantage de réserve et de hauteur de vue. Et, pourquoi pas, une reconnaissance et des remerciements pour toutes les personnes qui, au sein des administrations cantonale et communales, ont continué et continuent à se lever tous les jours pour que nous surmontions cette crise. A toutes ces personnes, un grand merci.
Oriane Sarrasin et Béatrice Gitera, conseillères communales à Crissier